Par rapport à ta réponse à Baspu :
Je pense que tu fais un amalgame : on ne condamne pas le roleplay mais la banalisation ici d'une pratique qui n'est pas du roleplay, mais l'acte lui-même (enfin, je pense, il me corrigera s'il n'est pas d'accord). Un roleplay de patron secrétaire, pas de souci. Un patron qui abuse de son autorité sur la secrétaire, non. Du BDSM consentant des deux côtés, avec mot de sécurité, etc, ok. La version où un seul est d'accord, non. Les furries, tant qu'ils font ça entre adultes consentants, pas de problème. D'autant que c'est, je pense, le côté anthropomorphique qui leur plaît, pas l'animal lui-même (même si, personnellement, je valide pas, c'est pas un gros problème). Par contre, tout ce qui est shota/loli, dans les représentations fictionnelles, ou fantasmes d'écolières, j'avoue que ça me dérange. On peut tourner ça comme on veut, c'est une banalisation d'un acte profondément immonde.
Comme tu dis, un RP ne doit pas être réaliste, mais il faut bien le distinguer de la réalité. Je ne nie d'ailleurs pas le rôle cathartique, mais ce n'est pas pour ça que les gens passeraient à l'acte, même sans ça. Au contraire, je pense que ça les amènerait à considérer ce genre de comportements comme "normaux", s'ils n'ont pas un pas de recul, particulièrement dans le domaine de la sexualité (ce qui est d'ailleurs visible avec les effets avérés de la pornographie).
Concernant ta réponse à mon poste, en essayant de pas faire doublon sur ce que j'ai dit au dessus :
Si elle n'est pas elle-même et se conduit comme une enfant, ça reste donc prendre avantage d'une personne non consciente de ses actes. Et rien ne dit qu'il s'agit d'une hypnose au sens où on l'entend, c'est une fiction, comme tu le répètes. Donc les règles standards de fonctionnement cérébral pourraient ne pas s'appliquer. Et en tant qu'individu, le viol en fiction m'a toujours dérangé, et tendrait donc à me distancier du protagoniste auquel on est censé s'identifier. Ça à la limite, on s'en fout, c'est juste mon avis, mais ça n'empêche qu'être une fiction ne dédouane pas de toute responsabilité morale.
"Au contraire, c'est en assouvissant ses fantasmes dans la fiction qu'on ne les assouvi pas dans la réalité.
Par exemple pour la pédo-pornographie, le fait d'avoir accès à des contenus fictifs diminue significativement les agressions sexuels/viols sur mineurs. En plus les contenus fictifs vont diminuer l'attirance/libido envers la réalité." --> Tu as des sources ? Parce que pour moi, encore une fois, ça servirait juste à banaliser la chose.
Concernant Joker, je suis pas critique ciné, mais note tout de même qu'il n'est pas présenté comme un héros, loin de là. C'est un mec un peu paumé qui finit par péter un plomb. Mais de là à s'y identifier? Et il y a malgré tout pour moi une différence nette avec les notions de sexualité. Le seul film allant de ce côté-là auquel je pense, c'est American Psycho, et le protagoniste est loin d'être glorifié.